Augmentation mammaire et cancer du sein

Augmentation mammaire et cancer du seinLe cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, avec 42.000 nouveaux cas chaque année en France. Il touche une femme sur huit au cours de sa vie. Qu'en est-il chez les femmes qui font une augmentation mammaire ?

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) n'a constaté aucun sur-risque de cancer du sein par rapport à la population générale de femmes non porteuses de prothèses. Cependant elles doivent être plus attentives à la prévention du cancer et il est conseillé de faire des examens radiologiques plus fréquents que les autres femmes.

Les prothèses en gel de silicone

Les autorités de santé américaines ont interdit l'usage des prothèses en gel de silicone de 1992 à 2006. Et la France a emboîté le pas de 1995 à 2001. A l'époque, on s'interrogeait sur la nature et la gravité d'éventuelles complications provoquées par ces implants. Il a fallu 10 ans d'études, ayant porté sur plus de 50.000 femmes, pour démontrer qu'aucun lien de causalité ne pouvait être mis en évidence entre le gel de silicone et un cancer du sein.

En conséquence, ce matériau a été de nouveau autorisé en 2001 et il a évolué au cours des années. Aujourd'hui, les laboratoires utilisent un gel de silicone cohésif. Il s'agit produit hautement réticulé dont la forme reste stable. En cas de rupture accidentelle de l'implant (risque de 0,01 à 0,30% en fonction de la durée d'implantation), le gel de silicone ne s'écoule pas et ne se diffuse pas dans le corps.

Dans les prothèses de dernière génération, le remplissage se compose de deux gels différents. A l'arrière, un gel mou et à l'avant un gel plus ferme. Le gel ferme supporte le tissu mammaire comme un soutien-gorge push-up. Le sein est ainsi moins soumis au poids de la prothèse qui adhère à la fois au muscle et à la glande mammaire, diminuant ainsi le risque d'une ptôse secondaire.

Le lipofilling mammaire

L'injection de sa propre graisse dans les seins est une technique de plus en plus populaire auprès des femmes.

En 2011, la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique (SoFCPRE) avait recommandé de n'autoriser les transferts graisseux dans la poitrine que chez la femme de moins de 35 ans. Cette restriction était motivée par le risque éventuel d'interférence avec le dépistage du cancer du sein car le lipofilling peut provoquer de petites calcifications qui rendent les images radiologiques plus difficiles à interpréter.

En 2015, la Haute Autorité de la Santé (HAS) a fait remarquer que cette limitation liée à l'âge n'existe qu'en France et ne constituait pas un critère décisif. En conséquence, le lipofilling des seins est désormais autorisé chez toutes les femmes quel que soit leur âge, sauf chez celles qui ont des antécédents familiaux de cancer du sein ou de l'ovaire.

Les injections de Macrolane

Le Macrolane est un acide hyaluronique très volumateur que l'on injecte dans le corps. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a décidé le 26 août 2011, par mesure de précaution, d'interdire en France ce produit pour les seins.

Cette décision est motivée par les risques de perturbation des clichés d'imagerie et de difficultés de palpations des seins lors des examens cliniques. Ces risques sont susceptibles de se reproduire à chaque nouvelle injection, tous les 18 à 24 mois environ.

A noter que cette technique est disponible à la Clinique des Champs Elysées, spécialiste du soin esthétique à Paris et dans la région parisienne. Découvrez toutes les informations sur l'augmentation mammaire sur le site de la CRPCE.